Castillon17 juillet 1453
Avec la prise de Bordeaux en 1450, la Guyenne est presque reconquise par les Français, mais les exigences de Charles VII font regretter la tutelle anglaise. Henri VI charge John Talbot (déjà perdant à Orléans et Patay) de la reconquête. Après une rapide campagne, Bordeaux est repris. Les Français décident alors de contre-attaquer. L’armée franco-bretonne comprend environ 10 000 hommes dont une puissante artillerie de 300 pièces servies par 700 manœuvriers. L’emplacement choisi offre d’incontestables avantages géographiques : Au nord, une petite rivière aux rives escarpées; À l’ouest, au sud et à l’est, un fossé de 5m de large. Averti de l’arrivée des Français, Talbot, se décide à porter secours aux Castillonnais. Il s’apprête à entendre la messe, lorsqu’on lui rapporte que les Français s’enfuient, abandonnant le camp retranché. On saura plus tard qu’il s’agissait des pages et des bagages inutiles au combat qui quittèrent le champ de bataille. Trompé par ces apparences, Talbot n’hésite plus et se précipite avec les troupes dont il dispose afin de mettre les Français en déroute. L’artillerie des Français, commandée par les frères Bureau, a eu le temps de se préparer. Carnage effrayant. Les assaillants sont pressés les uns contre les autres, ils ne peuvent ni s’échapper ni se dissimuler. Dans la mêlée qui s’ensuit, Talbot est précipité à terre et tué par quelque archer. Au bruit de la canonnade, les Bretons en réserve à Horable chargent avec leur cavalerie et précipitent la déroute des Anglais. Plus tard, le 18 juillet, les Français avançant quelques pièces d’artillerie sous les murs de Castillon obtiennent la reddition de la ville. La même année en 1453, Constantinople tombe aux mains des Turcs, le Moyen Âge s’achève progressivement.