Iéna14 octobre 1806
Le 7 octobre, le roi de Prusse lance un ultimatum à Napoléon, le sommant de quitter la Prusse et les États Allemands. L’Empereur refuse, les deux armées s’affronteront, c’est inéluctable. Napoléon envoie Davout au Nord et Ney au Sud, l’armée prussienne bien entraînés se scinde alors en deux. Le 13 octobre, Napoléon aperçoit les Prussiens sur un plateau au-dessus de la ville de Iéna, il décide alors de prendre pied sur le plateau la nuit même en passant sur des champs de vignes, afin d’attaquer à l’aube avec les garnisons de sa Garde impériale. C’est Lannes qui est chargé de franchir le plateau, les canons demandent beaucoup d’efforts (Napoléon guide les artilleurs avec une lanterne). Sitôt sur le plateau, Lannes déboule sur Vierzehnheilingen et prend la ville aux Prussiens grâce aux pièces d’artillerie. Au Nord, Soult défile les Prussiens au village de Closewitz. Sous cette pression la Prusse se retire pour puiser dans ses réserves.
Au petit matin, Augereau escalade la partie sud du plateau. Les Prussiens en profitent pour contre-attaquer mais l’infanterie française qui s’est réfugiée dans les maisons ne tarde pas à reprendre les armes. Plus tard, Ney arrive sur le champ de bataille, il organise une charge solitaire avec ses hommes, il prend des positions prussiennes mais est bientôt mis en danger. Napoléon ordonne à la cavalerie impériale et à Lannes de dégager Ney. Pendant le repli prussien, le reste de l’armée française gravit le plateau et l’attaque générale est donnée. Les Français bénéficient de la position et de davantage d’hommes. La victoire est incontestable, 27 000 pertes prussiennes contre 5 000 françaises. Le même jour, au Nord à Auerstaedt, Davout réalise un exploit en battant la garnison prussienne du duc de Brünswick (qui périt lors de la bataille) avec des forces trois fois moins nombreuses. La Prusse s’incline devant l’Aigle.
Célèbre tableau relatant une anecdote lors de la bataille de Iéna. Un jeune grenadier de la Garde (représenté en bas à droite) s’exclame « En avant » lors du passage de l’Empereur, celui-ci répondit. « …qu’il attende qu’il ait commandé dans trente batailles rangées, avant de prétendre me donner des avis ».