Waterloo18 juin 1815
« Ce que peut la fatalité quand elle s’en mêle! En trois jours, j’ai vu trois fois le destin de la France, celui du monde, échapper à mes combinaisons » Napoléon.
Contrairement à Leipzig, la défaite de Waterloo laisse encore un sentiment de frustration. Ayant battu les Prussiens à Ligny et lancé Grouchy à leur poursuite (16 juin), Napoléon laisse Wellington s’installer sur le plateau de Mont-Saint-Jean, mais gêné par des tornades de pluie, il ne peut attaquer le lendemain. Le 18 juin, Ney charge les troupes de Wellington qui subissent des pertes, tout en conservant leurs positions. L’arrivée des Prussiens de Blücher désempare les Français, qui attendaient le retour de Grouchy. Ayant ordonné la retraite, Napoléon laisse le commandement à son frère Jérôme et fait route à Paris, cette défaite fut fatale à l’Empereur. La coordination entre les maréchaux Grouchy, Ney et l’Empereur était désastreuse. « A Waterloo, à commencer par moi, personne n’a fait son devoir » Napoléon. Les différents ordres adressés par l’Empereur n’arrivèrent jamais ou très en retard.
On raconte plusieurs choses à propos de la bataille, les Alliés, Blücher et Wellington, communiquaient en français qui était la langue la plus parlée en Europe. Le général Cambronne qui commandait le dernier carré de la Vieille Garde, aurait eu une conduite héroïque : refusant de se rendre aux Anglais, il aurait prononcé le fameux « Merde ! », qui reste aujourd’hui attaché à son nom. Le général ayant toujours démenti ce mot, on l’a habilement remplacé par cette phrase qu’il n’a peut-être pas prononcée : « La Garde meurt mais ne se rend pas. » Quant au maréchal Ney, face à un carré anglais, il aurait prononcé à sa cavalerie : « Venez voir comment meurt un maréchal de France ». Pour le cas de Grouchy, son retard sur le champ de bataille aurait dépendu d’un plat de fraises qu’il tenait à finir avant de retourner au combat, Grouchy n’avait pourtant pas reçu l’ordre de venir appuyer l’armée contre les Anglais au Mont-Saint-Jean.
On voit ici les troupes françaises chargeant sur un carré anglais.